Plathelminthes

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« Vers plats », dits encore platodes, les plathelminthes constituent un embranchement de métazoaires; ils se caractérisent par la forme généralement aplatie de leur corps, par une symétrie bilatérale et par la possibilité de différencier, chez eux, une tête et une queue, ou extrémités antérieure et postérieure. En principe, les plathelminthes se déplacent « tête en avant », du moins en ce qui concerne leurs formes libres, car beaucoup sont des parasites. Leur symétrie bilatérale implique aussi une différenciation entre ventre et dos, comme c'est le cas chez les vertébrés. Dépourvus d'appareils circulatoire et respiratoire, les plathelminthes sont des êtres à la fois très rudimentaires et très complexes. Lorsqu'ils ont un appareil digestif, leur appareil excréteur se compose de canaux ramifiés qui ne s'ouvrent pas vers l'extérieur mais se terminent par une touffe de cils. Les espaces interviscéraux sont comblés par un parenchyme servant de système nerveux diffus et comprenant plusieurs sortes de cellules qui assument des fonctions respiratoires, phagocytaires, adipogéniques et glycogéniques.
Évolution : la phylogénie des métazoaires

En majorité hermaphrodites, les plathelminthes sont divisés en six classes: turbellariés, temnocéphales, monogènes, cestodaires, cestodes et trématodes.

Cinq classes comprennent des genres parasites (temnocéphales, monogènes, cestodaires, cestodes, trématodes). Une seule classe intègre des genres qui vivent libres. C'est la classe des turbellariés, dont le type est la planaire. Les turbellariés se subdivisent eux-mêmes en six ordres : polyclades, triclades, protriclades, eulécythophores, périlécitophores et archoophores.

Le système nerveux des turbellariés consiste en un réseau fibrillaire, comme chez les cnidaires, avec une différence importante : l'existence d'une paire de ganglions cérébroïdes, début d'un système nerveux central défini. Cependant, les parties de l'animal conservent une remarquable autonomie : un pharynx de planaire, isolé expérimentalement de l'organisme auquel il appartenait, montre une sorte de « comportement » avec certaines capacités discriminatoires. Si l'on tronçonne une planaire, le morceau dépourvu de « queue » régénère une partie queue ; le tronçon dépourvu de tête régénère une partie tête. De subtiles expériences montrent que la partie queue, qui a régénéré une tête, a conservé des tracés de conditionnements antérieurs. Un broyat de planaires conditionnées aurait permis à des planaires non conditionnées d'acquérir plus vite des conditionnements que des planaires témoins n'ayant pas ingurgité ce broyat.

Les Turbellariés.
Les turbellariés constituent une classe des Plathelminthes dont les représentants, de petite taille (moins de 1 mm à quelques centimètres de long), se caractérisent par un corps aplati sur sa face ventrale, convexe et souvent pigmenté sur sa face dorsale, recouvert d'un épiderme cilié, tout au moins partiellement. Le système nerveux est constitué de deux ganglions, d'où partent deux cordons longitudinaux. L'appareil digestif comprend la bouche (en général ventrale), un pharynx musculeux et dévaginable, un intestin, en général simple, en forme de sac ou tubulaire. Dans leur majorité, les turbellariés sont hermaphrodites (la reproduction peut être sexuée ou asexuée). Ils vivent pratiquement dans tous les milieux, sont en général libres ou commensaux, plus rarement parasites.

Les planaires sont des êtres vivants totipotents, c'est-à-dire qu'ils ont la capacité de se régénérer à partir de n'importe quel fragment de leur organisme. Chacune des parties d'une planaire — ici, l'expérience est réalisée avec un individu coupé en trois — est capable de régénérer, plus ou moins efficacement, les deux autres. Les trois planaires « filles » sont complètes et viables.

Les Themnocéphales.
Classe de Plathelminthes dont les représentants, commensaux des Crustacés et des Mollusques, sont répandus surtout dans les régions tropicales et subtropicales.

Les Cestodaires.
Cette petite classe de l'embranchement des plathelminthes, comprend des espèces archaïques. Les cestodaires sont exclusivement parasites, essentiellement de poissons. Leur corps n'est pas segmenté, et est dépourvu de scolex (organe de fixation) et de tube digestif. Leur cycle de reproduction est mal connu.

Les Cestodes.
Le corps des Cestodes est composé de segments ou proglottis, formés par strobilation de la région du cou (col). Chaque proglottis renferme un appareil reproducteur hermaphrodite, qui se développe au fur et à mesure que l'animal grandit, de sorte que les plus éloignés du scolex (la « tête » chez le ténia) sont sexuellement mûrs. Les œufs fécondés sont rejetés à l'extérieur lorsqu'un proglottis se détache. Les Cestodes sont dépourvus de tube digestif; l'absorption de la nourriture se fait par toute la surface du corps, et les aliments sont les produits de la digestion de l'hôte. La respiration est anoxybiotique (elle s'effectue sans oxygène), la principale source d'énergie étant le glycogène. Le système nerveux consiste en deux ganglions situés à l'intérieur du scolex et d'où partent des cordons nerveux. Les organes des sens sont absents. La classe comporte neuf ordres, dont les représentants sont tous parasites de l'intestin des Vertébrés, et qui se différencient essentiellement par la morphologie du scolex et par leur cycle de développement. Les plus connus sont: les Pseudophyllidiens (bothriocéphale) et les Cyclophyllidiens (tænia, échinocoque), parasites de l'homme.

Un ténia (Taenia saginata), observé au microscope.

Les Trématodes.
Les trématodes présentent divers stades larvaires et sont tous parasites d'autres animaux. Ils se divisent en trois sous-classes: a) les Aspidogastres, qui présentent sur leur face ventrale un disque adhésif grâce auquel ils se fixent sur leur hôte (Gastéropodes, Bivalves, Poissons marins); b) les Digènes, dotés de deux ventouses, l'une péribuccale, l'autre ventrale, caractérisés par un cycle de reproduction extrêmement complexe, illustré par celui de la douve du foie (ils renferment aussi les agents de la bilharziose, de la distomatose); c) les Didymozoïdes, qui vivent enkystés sur la peau et dans la cavité buccale des poissons marins.

La Grande douve (Fasciola hepatica), ver parasitant les voies biliaires des herbivores et de l'homme.

Les  Monogènes.
Dernier groupe peu connu de vers plats.