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Classification selon MSW 2015 (6 genres).
Coati à nez blanc (Nasua narica) - Procyonidae (14 esp) - Le Nasua narica, ou coati à nez blanc, est un mammifère de taille moyenne appartenant à la famille des Procyonidés. Son corps, élancé et agile, est recouvert d’une fourrure épaisse et plutôt râpeuse. Le dos arbore un pelage brun-roux qui contraste avec un ventre et un poitrail de teinte plus claire. Autour de son museau – long et mobile – figurent des marques blanches caractéristiques qui lui valent le surnom de « coati à nez blanc », donnant l’impression de porter des lunettes naturelles. Ses yeux noirs, vifs et attentifs, renforcent son allure curieuse et alerte. Une des caractéristiques les plus notables de ce coati est sa longue queue annelée, qui représente souvent plus de la moitié de sa longueur totale. Cette queue lui confère un équilibre précieux, lui permettant de se déplacer habilement tant au sol que dans les arbres. Ses pattes, équipées de griffes non rétractiles, sont parfaites pour grimper et pour fouiller le sol à la recherche d’insectes, de fruits ou même de petits vertébrés, ce qui reflète son régime alimentaire omnivore et opportuniste. Du point de vue comportemental, le Nasua narica présente un mode de vie fascinant. Bien que les mâles soient souvent solitaires, les femelles forment des groupes matriarcaux qui peuvent évoluer en grande bande, renforçant ainsi la capacité de surveillance contre les prédateurs et favorisant l’enseignement des comportements alimentaires aux petits. Pendant la saison de reproduction, on observe des rassemblements où les mâles se joignent aux groupes, accompagnés de vocalisations stridentes qui font partie intégrante de leur rituel de séduction. Originaire d’Amérique centrale et également présent dans certaines régions du Mexique, ce coati est très adaptable, pouvant évoluer dans divers types d’habitats allant des forêts tropicales aux zones plus tempérées, y compris en bordure des zones humanisées où il peut être parfois aperçu fouillant à la recherche de nourriture. Sa capacité à combiner des compétences d’escalade avec une excellente perception sensorielle lui permet de s’adapter aux défis de son environnement. La longueur totale de l’animal (corps et queue inclus) varie généralement entre 80 et 130 cm. À noter que la longue queue annelée représente une portion importante de cette taille, jouant un rôle essentiel dans son équilibre et sa motricité. Le poids moyen se situe habituellement entre 3 et 5 kg. Cependant, en raison du dimorphisme sexuel, certains mâles peuvent atteindre jusqu’à 10 kg – ils sont souvent environ 20 % plus lourds que les femelles. Ces mesures montrent comment les adaptations morphologiques du coati à nez blanc correspondent à sa vie arboricole et terrestre, lui permettant d’être à la fois agile dans les arbres et efficace pour fouiller le sol à la recherche de nourriture. C'es certainement le plus grand des Mustélidés avec le coati à queue annelée (N. nasua) proche de cette taille.
Petit olingo (Bassarycon neblina) - Procyonidae (14 esp) - Le Bassaricyon neblina, plus connu sous le nom d’olinguito, est une espèce récemment décrite (en 2013) qui vit dans les forêts brumeuses des Andes, en particulier en Équateur et en Colombie. Son nom « neblina » fait directement référence à ses habitats marqués par le brouillard et l'humidité des forêts nuageuses . L’olinguito est de taille modeste, mesurant environ 66 à 82 cm de longueur totale, incluant une queue annelée qui lui sert d’outil d’équilibre lors de ses déplacements arboricoles. Son poids se situe généralement entre 1 et 2 kg, ce qui en fait le plus petit des procyonidés. Sa fourrure dense arbore des teintes allant du brun au gris, adaptée au camouflage dans la canopée. Son visage rond, ses petites oreilles bien poilues et son museau un peu court, souvent orné d’une teinte rosée, constituent des traits distinctifs qui le différencient des autres membres du genre. Arboricole et nocturne, l’olinguito se déplace silencieusement dans les branches à la recherche de fruits, d’insectes et d’autres petites proies. Son agilité remarquable et ses adaptations anatomiques – notamment la structure de ses pattes et sa queue préhensile – lui permettent de naviguer avec aisance dans un environnement dense et en constante humidité. Ces adaptations témoignent d’une évolution bien ancrée dans un habitat où le camouflage et la mobilité sont essentiels pour échapper aux prédateurs et tirer profit de ressources souvent dispersées.
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